Nuts & Bolts of Construction History

Nuts & Bolts of Construction History, Culture, Technology and Society, Actes du congrès international d’histoire de la construction, Robert Carvais, André Guillerme, Valérie Nègre, Joël Sakarovitch (dir.), Paris, Picard, 2013. 3 vol., 2352 p. ISBN-10: 2708409298
 

Cet ouvrage présente un état de la recherche internationale en histoire de la construction, tel un palais architecturé aux 240 pièces indépendantes mais organisées entre elles. Il défend une histoire de la construction ouverte sur toutes les cultures, une volonté d’équilibrer les sciences de l’ingénieur avec celles humaines et sociales ainsi qu’une actualisation des axes de recherche par les bouleversements profonds que connaît notre planète dans le cadre du développement durable et du vivre ensemble. La bâtisse est ainsi fouillée des fondations aux charpentes par les archéologues, feuilletée par les archivistes, réalisée par les historiens et les praticiens. Ils sont tous là : maçons, charpentiers, serruriers, couvreurs, dessinateurs, architectes, ingénieurs, entrepreneurs, promoteurs, experts, économistes, juristes. Des hommes et des femmes célèbres et oubliés, des institutions qui ont marqué le champ constructif en dirigeant des politiques de logement, des entreprises qui innovent, des forces de travail qui produisent, des controverses qui émergent.

Des siècles d’histoire bâtie, mesurée, vécue, ruinée, industrialisée, dans des temporalités variables d’une ville, d’une société à l’autre. Après Madrid (2003), Cambridge (2006), Cottbus (2009), Paris fête en 2012 la 4e Internationale de l’histoire constructive que ce recueil présente. Les thématiques évoluent autour de 3 piliers : les savoirs, les hommes et les objets. Les méthodes et outils s’améliorent par le développement de la restauration du patrimoine et l’usage de nouveaux outils informatiques. Des problématiques historiques apparaissent comme l’énergétique, la prévention des risques naturels et technologiques, le recyclage des matériaux, la diffusion et le transfert des savoirs en situation coloniale, la réappropriation moderne de techniques anciennes, le rôle du droit, de l’économie et des institutions, les gestes des artisans, l’organisation du chantier, la main d’œuvre du bâtiment, la responsabilité des entreprises et des pouvoirs publics dans le bâtiment.

 
Deux mille pages en trois volumes pour douze millénaires : un défi monumental à la hauteur d’une recherche constructive.