Le métal dans l’architecture publique de l’ouest de la Gaule Lyonnaise

Le métal dans l’architecture publique de l’ouest de la Gaule Lyonnaise : approches méthodologiques, techniques de construction et structures de production (Ier – IIIe siècles après J.-C.)

 

Par Christophe Loiseau,

Thèse de doctorat en Histoire soutenue en 2009 au Mans

 Sous la direction de Maris-Claude L’Huillier et de Jean-Paul Guillaumet

Cette thèse de doctorat définit les usages métalliques de la construction publique de l’Ouest de la Gaule Lyonnaise entre les Ier et IIIe siècle de notre ère. Devant l’abondance des objets en fer, en alliages cuivreux et en métal blanc recensés, le sujet a été limité aux sanctuaires et aux thermes des Aulerques Cénomans (Sarthe), Diablintes (Mayenne) et Eburovices (Eure). Par la nature des vestiges métalliques recueillis, ces édifices publics ont favorisé une réflexion sur les métaux et sur les modes de leur production. A la différence des autres matériaux de construction, les métaux ont peu été intégrés à l’histoire architecturale de l’Antiquité romaine. Rongés par l’oxydation ou fragmentés par les phénomènes de récupération, les divers types de fixation ont généralement été détachés de leur support en pierre, en terre cuite ou en bois. Il est alors bien difficile de proposer des identifications, de reconnaître des variations typologiques ou de soumettre des essais de restitution. Les résultats de l’enquête contribuent à mieux connaître ces pièces de l’architecture en grand appareil et les nombreux dispositifs techniques (adduction, isolation, chauffage) et décoratifs (plafonds, parois murales. . . ). La recherche a également porté sur les structures artisanales et sur les statuts des hommes œuvrant dans ces ateliers temporaires. Dans le modèle économique et social de l’Antiquité romaine, les artisans sont des hommes libres, des esclaves ou des affranchis. Mais, il est difficile de pouvoir transposer ces statuts aux ouvriers de la construction car les documents dont nous disposons sur l’art de bâtir règlent, le plus souvent, les principes à suivre mais ne détaillent pas ceux qui étaient réellement appliqués. Cette thèse de doctorat se présente donc comme un essai de synthèse dans lequel le métal est abordé comme un outil de réflexion sur l’histoire et l’adaptation des techniques architecturales et artisanales romaines.