Le mur et ses ornements

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Le sujet de la thèse de Catherine Titeux est le mur en tant qu’élément du « décor », tel que l’Âge classique l’entend. Pour les architectes et les théoriciens du XVIe et du XVIIe siècle, le mur contribue à la beauté de l’édifice. Différentes techniques de finition permettent de l’embellir : appareils en pierre de taille dressés et ravalés, bossages, briques polychromes, enduits qui unifient et enluminent les parements. Qu’il soit nu ou orné le mur n’est jamais neutre. Etudiant un vaste corpus, l’auteur confirme certaines observations sur la façade française : l’effet a-tectonique des ornements, même si ceux-ci structurent la composition. Au principe classique de l’unité de l’organisme architectural, dans lequel rien ne peut être ajouté ou retranché, les architectes français apportent leur réponse : tous les éléments sont des ornements ainsi que le mur lui-même, qui se montre ou se voile de légers ornements.

Catherine Titeux est architecte (ENSA de Paris Belleville), Docteur en Histoire de l’art et archéologie (Paris 4 Sorbonne). Elle enseigne à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier dans les champs Histoire et Cultures Architecturales et Théories et Pratiques du Projet Architectural et Urbain. Ses recherches portent sur le langage de l’architecture, sur l’ornement, sur les figures de la muralité qu’elle a particulièrement étudiées chez Leon Battista Alberti et dans l’architecture classique française.


Catherine Titeux