De l’architecte voyer à l’ingénieur en chef des services techniques

Par Gilles Bienvenu, Laboratoire LAUA – ENSA Nantes
Thèse pour le doctorat d’histoire de l’art (histoire de l’architecture) soutenue le 21 mars 2013
Sous la direction de Gérard Monnier, professeur émérite à l’université de Paris 1 – Panthéon Sorbonne
Jury :
Robert Carvais (CNRS), Michaël Darin (ENSA Strasbourg) et Daniel Le Couédic (Université de Bretagne Occidentale)
Les services d’architecture et d’urbanisme de la ville de Nantes du XVIIIe siècle au XXe siècle.
Production collective, la ville est notamment produite par des professionnels identifiés qui élaborent des outils et mettent en œuvre des processus. Sur un temps long – du XVIIIe siècle au milieu du XXe siècle – et sur un territoire d’étude singulier – la ville de Nantes, exemplaire par la richesse des situations expérimentées au cours de la période – le questionnement sur la fabrique de la ville parcourt deux axes : d’une part l’étude de l’organisation des services municipaux chargés de l’élaboration des projets et de la conduite des transformations urbaines, en termes de voirie, d’architecture, de réseaux et d’urbanisme, et d’autre part celle des personnalités qui constituent ces services, notamment les chefs de service, architectes, ingénieurs, urbanistes, et leurs collaborateurs immédiats. L’échelle de Nantes, une ville en croissance et en mutation, d’une dimension encore modérée en superficie et en population dans la période considérée, permet de saisir des enjeux globaux dans l’exploration des outils qui ont accompagné les transformations urbaines, les ont rendues possibles ou en ont rendu compte, en termes de réglementation, de planification, de projetation, d’exécution, de contrôle, à l’articulation du technique et du politique.